Tous ensemble à Gelles - Epilogue

Gelles. Une maison grâce à TF1...

Gelles. En moins de dix jours, grâce à l'émission de TF1 « Tous ensemble », Cédric et Amélie ont eu leur vraie maison.

         




























          Marc-Emmanuel Dufour, l'animateur de « Tous ensemble » sur TF1, n'est pas prêt d'oublier son séjour aveyronnais pour le tournage du sujet consacré à la chaîne de solidarité qui s'est constituée autour de Cédric et Amélie à Gelles (cf. « La Dépêche du Midi » du 5 février). Ce jeune couple qui rêvait d'une belle maison en bois sur l'espace acheté à La Brunie-de-Gelles, entre Villefranche et Capdenac, s'était retrouvé en butte à la désaffection d'un constructeur. Pas simple à gérer, surtout lorsque du projet de toute une vie, il ne restait que le toit et les murs. D'autant que l'investissement étant passé par là, le jeune couple avait réglé la totalité. Résultat des courses, Cédric et Amélie se retrouvaient à vivre dans un mobil-home.

Chaîne solidaire

Un de leur proche, plutôt averti de la chose télévisuelle, contacta l'émission « Tous ensemble » qui, après enquête, dit « banco ». Dès lors tout s'enchaînera très vite.

En début de semaine dernière, de nombreux artisans se retrouvent salle des fêtes de Loupiac pour faire un point avec les habitants et les bénévoles de tout ce qu'il fallait faire et penser.

Les maillons de la vaste chaîne de solidarité se mirent en place. Preuve de la force de persuasion du petit écran. Beaucoup d'artisans ont abandonné leur propre chantier pour venir donner un peu de leur temps. Venus de tout le Rouergue, tous les métiers investirent les lieux. Que du bonheur pour les uns et pour les autres.

Même s'ils étaient tenus éloignés du chantier, Amélie et Cédric savaient que nombreux étaient celles et ceux qui, par leur geste, leur mettaient du baume au cœur. L'apogée arriva, ce mercredi, à la salle des fêtes de Loupiac toujours, où autour d'un immense buffet, les visages rayonnant de joie attendaient le jeune couple. Pendant ce temps, Cédric et Amélie faisaient la visite des lieux. Comme le souligna Marc Emmanuel, « c'est l'image de personnes qui savent encore donner, sans attendre de reconnaissance, cela s'appelle avoir une conscience. »

Pour l'heure laissons à Cédric, Amélie et leurs enfants le temps de réaliser ce qui vient de leur arriver. Il ne reste plus qu'à sortir les affaires du mobil-home, de tirer un trait sur ce mauvais rêve, e t de commencer une nouvelle vie dans le chalet de leur rêve.

M.-E. Dufour : « Le plus beau chantier »

Comment est né le concept de l'émission ?

C'est une idée de Julien Courbet. J'étais chroniqueur dans l 'émission « Service maximum », nous avons réfléchi ensemble ce qui a donné « Tous ensemble ».

D'après quel critère un dossier est retenu ?

Il faut une urgence de vie. Nous menons une enquête de voisinage, auprès des services sociaux. Dans le cas de Gelles, vivre dans un mobil-home avec deux enfants en bas âge, après avoir été abusé par le constructeur, ne posait pas de problèmes. Celui-ci n'étant pas solvable, ne pouvait pas rembourser les sommes encaissées, l'urgence était bien réelle.

Avec les artisans locaux comment se fait le contact ?

J'ai différentes mobilisations, ici par exemple, l'équipe de rugby de Figeac nous a beaucoup épaulé. Nous nous sommes retrouvés à 250 personnes le jour de la mobilisation. J'ai fait différentes manifestations locales, la piscine, le bowling de Villefranche-de-Rouergue, il faut développer une chaîne.

Quelle est votre implication personnelle ?

Mon rôle est de courir les matériaux et les événements pour mobiliser. Je fais aussi les ventes aux enchères, pour économiser le maximum d'argent avec ce que l'on vend. À l'auberge aveyronnaise de Paris, nous avons récolté 1 800 euros lors d'une vente aux enchères, le tout dans une ambiance survoltée. Je cherche les endroits où trouver des objets collectors. En plus des dons de matériaux, l'argent récolté permet l'achat de matériaux manquants.

Votre sentiment sur ce chantier ?

Pour moi, à ce jour, c'est le plus beau. Les Aveyronnais ont montre un tel élan de solidarité, certains jours nous avons compté soixante-sept personnes sur le chantier, dans une ambiance formidable. Une belle capacité à relever le défi, de tout cela a transpiré une réelle joie de vivre.

Et l'avenir ?

Que cette émission serve de passerelle, tisser une grande toile de solidarité, de générosité, j'ai confiance dans l'être humain.


(Article paru dans "La dépêche du Midi" et publié le 14-02-2010)


Le récit complet de cette aventure devrait être diffusé sur TF1 le samedi 20 février 2010.