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Publié le 11/01/2014 à 03:50
économie
Antoine Lagarde, P-DG du laboratoire Nutergia. /Photo DDM, G. L.
La cinquième édition des grands prix de l’économie Objectif News s’est déroulée au casino-théâtre Barrière de Toulouse. Une soirée qui a mis en avant les réussites de la région Midi-Pyrénées. Plus de quatre cents personnes ont assisté à la cérémonie, au cours de laquelle dix entreprises et dirigeants ont été récompensés. Parmi les lauréats figure le laboratoire Nutergia. Il a été distingué avec l’attribution du prix «Entreprise en croissance».
«Pour se démarquer sur un marché, il faut de l’originalité», a notamment souligné le P-DG du laboratoire capdenacois, spécialiste des compléments alimentaires à base de plantes et d’oligo-éléments. Il a aussi évoqué la stratégie de son entreprise aveyronnaise, dont le principal concurrent est Pierre Fabre. Ce qui ne l’empêche pas de marquer des essais chez l’adversaire. Ainsi, il est depuis quelques mois l’un des partenaires du Castres Olympique, club de rugby champion de France largement soutenu par Pierre Fabre.
Antoine Lagarde fait constamment preuve d’initiatives. Rappelons qu’il a décidé d’installer la production et de la logistique de l’entreprise sur un nouveau site, à Asplos, sur la commune de Causse-et-Diège. Le projet porte sur un bâtiment d’une surface totale de 3 000 m2, implanté sur un terrain de 2,7 ha, qui devrait être opérationnel d’ici la fin 2015. L’investissement dépassera les 4,5 millions d’euros.
Le site devait aussi accueillir un campus. Mais après l’affaire de la porcherie de Cassanus, Antoine Lagarde a décidé de rebondir à Toulouse où il va s’intégrer à l’Oncopole. Nutergia va franchir là un palier. Sa croissance n’est pas terminée.
La Dépêche du Midi
Article paru sur le Midi Libre le 15-11-2013 - http://w1p.fr/145889
La société capdenacoise va toute de même investir 4,5 millions d'euros
C’est un épilogue relativement heureux, même si l’on peut considérer que le verre est à moitié plein, à une affaire qui n’a que trop duré. On se souvient, en effet, que le projet de développement du laboratoire Nutergia, sur la commune de Causse-et-Diège, s’est heurté au projet d’extension d’une porcherie industrielle.
À l’issue d’un long bras de fer, de multiples interventions, actions et déclarations de toutes sortes, le directeur général de Nutergia, Antoine Lagarde, a finalement décidé de réaliser une partie de l’investissement initial en terre aveyronnaise. Il s’en explique.
À l’origine, Nutergia devait installer son campus avec, outre la production la logistique et des bureaux, une partie consacrée à la recherche et à la formation scientifique. "Nous aurions pu faire venir, pour des sessions de formation, des professionnels de toute l’Europe", précise, un brin amer, Antoine Lagarde, rappelant qu’un produit sur trois fabriqués par Nutergia est exporté et que d’ici trois ans, ce sera un sur deux. Finalement, la société, actuellement installée à Capdenac et Villeneuve, implantera à Causse-et-Diège, un bâtiment, respectueux de l’environnement, destiné à accueillir les activités de production, de logistique et des bureaux. Un investissement de plus de 4,5 M€, qui devrait être opérationnel d’ici fin 2015.
La recherche à Toulouse
Pour le reste, Nutergia envisage d’implanter ses activités de recherche, à Toulouse, dans le cadre du pôle de recherche santé Oncopôle. Ce choix a été facilité par "l’écoute attentive et le soutien" du président de la Région Midi Pyrénées et celui de la Communauté de communes. Un soutien qu’Antoine Lagarde explique ne pas avoir constaté avec ses précédents interlocuteurs. Cette décision intervient également dans le contexte du procès intenté par le collectif de défense de l’environnement (le dossier est gelé) et de la réduction de près de 60 % de l’extension prévue. Surtout, Nutergia (170 salariés et bientôt plus de 200) a l’intention "d’assumer sa responsabilité envers les 100 emplois situés sur la région."
L'exemple désastreux de la Bretagne
Dans des termes peu amènes, Antoine Lagarde observe que "nos interlocuteurs n’ont pas eu de sens des responsabilités : leur idéologie et leur inertie aurait pu conduire au pire, c’est-à-dire à une délocalisation de notre outil de production avec disparition d’emplois." Concernant la formation, le chef d’entreprise réfléchit à la possibilité d’accueillir ses clients "dans de bonnes conditions, sans risque pour notre image. En fonction de l’évolution du recours FNE, nous aviserons."
Et de rappeler que Nutergia a souhaité une cohabitation, prêt à soutenir l’extension de la porcherie selon un mode d’élevage biologique, étant même disposé à cofinancer les coûts supplémentaires.
Plus généralement, Antoine Lagarde invite les Aveyronnais à réfléchir sur les méfaits de l’agroindustrie, citant "l’exemple désastreux" de la Bretagne. Se réjouissant, pour terminer, d’une "Pac 2015-2019 qui verdit à 30 %, associée à une évolution de nombreux agriculteurs qui font le choix de l’indépendance, du respect des animaux qu’ils élèvent, et ont compris que l’environnement est un bien précieux à défendre." C’est dit !
Article paru sur la Dépêche du Midi le 15-11-2013 - http://w1p.fr/145865
Publié le 15/11/2013 à 08:22
Antoine Lagarde, le PDG de Nutergia, installera bien son laboratoire à Causse-et-Diège, mais sans campus de recherche./Photo DDM
Le laboratoire Nutergia s’installera bien finalement sur la commune de Causse et Diège, près d’Asplos, en Aveyron. Mais le projet n’est plus aussi ambitieux que celui qui avait été envisagé avant l’autorisation donnée à l’extension de la porcherie de la Sanguinette à Cassanus. Il n’est plus question de campus de formation scientifique avec un pôle recherche et formation, mais seulement de l’installation de la production et de la logistique de l’entreprise, aujourd’hui implantées respectivement sur Capdenac-Gare et Villeneuve-d’Aveyron. Des bureaux sont aussi prévus dans un bâtiment d’une surface totale de 3 000 m2, implanté sur un terrain de 2,7 ha acheté à la commune à la fin du mois d’octobre. Il devrait être opérationnel d’ici la fin 2 015. L’investissement de Nutergia dépassera les 4,5 millions d’euros.
Un fort goût d'amertume
Qu’est ce qui a finalement pesé dans ce choix pour le laboratoire de «la nutrition cellulaire active» de donner suite à son projet sur Causse et Diège, alors qu’une délocalisation en Espagne avait été, un temps, envisagée. «Notre décision est la résultante de trois facteurs» indique son PDG Antoine Lagarde, qui les explicite. «Il y a d’abord eu l’écoute attentive et le soutien manifestés par le président de la région Midi-Pyrénées et de la communauté de communes, Martin Malvy. Ensuite, l’extension de la porcherie, réduite de 60 % par rapport à ce qui était prévu à l’origine, est aujourd’hui gelée par le recours contentieux contre l’arrêté préfectoral de France Nature Environnement avec le collectif de défense des habitants et du patrimoine local. Et surtout, Nutergia tient à assurer sa responsabilité sociétale envers les cent emplois situés dans la région.»
Il n’empêche qu’il reste un fort goût d’amertume dans la bouche d’Antoine Lagarde. «J’observe qu’au final le département arrive au plus mauvais compromis qu’il pouvait faire. La porcherie est contestée, réduite de plus de moitié, gelée par un recours contentieux et Nutergia n’installe pas son campus par crainte d’une image désastreuse pour ses clients. On sauve l’emploi mais on n’ajoute pas de la matière grise. C’est très moyen comme compromis.» Et d’asséner. «Nos interlocuteurs n’ont pas eu de sens des responsabilités envers l’emploi de leur propre département. Leur idéologie et leur inertie auraient pu conduire au pire.»
L’épisode a laissé des traces. «Notre siège, situé actuellement en Aveyron, n’est plus garanti» lâche même Antoine Lagarde. Sauf, si… Les terrains d’Asplos offrent de larges possibilités.
Des bureaux à l'Oncopôle
Pas de campus en Aveyron, mais des bureaux à Toulouse dans le cadre du pôle de recherche santé, l’Oncopôle. «Vu la situation, nous devons nous adapter et rebondir. Nous allons chercher à nous intégrer à un campus de recherche comme celui de Toulouse», explique Antoine Lagarde. Une étape importante pour Nutergia qui va franchir un palier. «Nous allons avoir une autre dimension» reconnaît son PDG. «Mais nous voulons rester à notre place, précise-t-il, nous voulons apporter notre contribution à la recherche tout en restant humbles.»
Article paru sur la Dépêche du Midi le 30-05-2013 - http://w1p.fr/114049
Publié le 30/05/2013 à 03:49, Mis à jour le 30/05/2013 à 09:00
économie
Antoine Lagarde./Photo DDM
Si la situation le permet, nous vous demandons d'en parler au Président qui pourrait évoquer le sujet jeudi matin avec les agriculteurs.Antoine Lagarde, le directeur général de Nutergia, s'est adressé hier à la députée Marie-Lou Marcel pour qu'elle évoque le dossier de son projet de campus à Causse-et Diège avec le président de la République en visite à Rodez. Voici le texte du message, sous le titre «Le campus Nutergia à l'arrêt» envoyé à Marie-Lou Marcel qui a sollicité un rendez-vous auprès du patron de Nutergia. «La situation n'a pas évolué depuis l'entretien de lundi 27 mai du comité d'entreprise Nutergia avec le sous-préfet Éric Suzanne. Nous sommes totalement déterminés dans ce dossier pour lequel les responsables politiques et économiques du département ne font absolument rien.
Le but serait de leur demander de faire une démarche positive et constructive envers Nutergia et son campus, en contrepartie de mesures qu'il pourrait prendre en faveur du monde agricole.»
Article paru sur la Dépêche du Midi le 25-05-2013 - http://w1p.fr/112893
Nutergia, un laboratoire générateur d'emplois./ Photo DDM
«Une porcherie industrielle… ou 198 emplois durables.» Sous ce titre, le groupe des élus régionaux Europe écologie au conseil régional Midi-Pyrénées communique sur le dossier porcherie de Cassanus-Nutergia (lire notre édition de jeudi).
«Début 2013, la porcherie de la Sanguinette, située sur la commune de Causse-et-Diège (Aveyron), a fait part de son projet d'extension, passant de 1 170 à 2 996 truies mais sans aucune création d'emploi.
L'entreprise de production de compléments alimentaires Nutergia, qui emploie près de 153 salariés, souhaite pérenniser son activité sur ce même territoire et projette un investissement de 3 millions d'euros induisant 45 emplois supplémentaires sur 4 ans. Cette nouvelle implantation se ferait juste à côté du projet d'extension de la
porcherie.
L'activité de cette porcherie industrielle vient donc remettre en question l'installation de Nutergia qui n'entend pas ''cohabiter'' avec cette porcherie dont les méthodes agricoles vont à l'encontre de ses principes environnementaux.
Preuve de leur bonne foi, les dirigeants de Nutergia avaient même proposé de participer au financement de la conversion en bio de la porcherie.
Lors de la dernière commission permanente du 13 mai dernier, Marie-Françoise Vabre, élue régionale EELV, a interpellé le président Malvy sur la manière de ''penser le développement économique de nos territoires,
notamment ruraux''. Ainsi, le groupe EELV a voulu alerter leurs collègues quant à la politique porcine menée en Aveyron.
Si demain l'existence de cette porcherie industrielle venait à perdurer, Nutergia pourrait envisager la délocalisation de son activité hors de l'Aveyron, ce qui se traduirait par la perte de 198 emplois dans la zone de Capdenac.
Les élus régionaux EELV soulignent ainsi l'urgence de penser les territoires dans leur globalité, en prenant en compte ses forces et ses acteurs tout en veillant à la préservation de l'environnement et des emplois en milieu rural.
Le groupe EELV apporte ainsi tout son soutien à l'entreprise Nutergia, créatrice d'emplois durables, engagée dans une démarche environnementale concrète et tournée vers l'avenir.»
Article paru sur la Dépêche du Midi le 23-05-2013 - http://w1p.fr/112525
Antoine Lagarde regrette le peu de considération pour son entreprise./ Photo DDM
Amer. Mécontent. Antoine Lagarde ne cache pas ses sentiments après l'autorisation donnée le 14 mars dernier par la préfecture sur le dossier de l'élevage de porcs de La Sanguinette, près de Cassanus, commune de Causse-et-Diège. Le directeur du laboratoire Nutergia a pris le temps de la réflexion avant de réagir. Aujourd'hui, il ne fait pas dans la nuance. «On a été trompés», lâche-t-il. «Nutergia avait proposé une sortie de ce dossier par le haut avec un soutien à l'éleveur pour positionner son élevage sur le secteur bio. Cela nous est refusé». Et ce n'est pas le label «porc montagne» qui trouve grâce à ses yeux. Dans une lettre adressée au président de la chambre d'agriculture (avec copie au président de la chambre de commerce et d'industrie), il dit le refuser. «Il s'agit d'une marque associative, sans contraintes d'amélioration au niveau du mode de production et sans contrôles indépendants. Ni notre image, ni notre façon de concevoir notre développement, ne peut s'inscrire dans un label qui relève du marketing et non d'une évolution concrète de l'élevage industriel concerné».
Dans ce courrier, Antoine Lagarde parle également «d'incompréhension par les autorités aveyronnaises de l'activité innovante de sa société».
Antoine Lagarde pointe aussi le contenu de l'arrêté préfectoral. «Je cherche le terme de visa agroécologique, tel que préconisé par le CODERST». Là aussi, il s'estime floué. «Une supercherie de plus».
Nutergia voulait s'agrandir sur Causse-et-Diège, avec la création d'un campus. «Nous avons mis notre projet en stand-by», annonce son directeur, faisant part d'une décision définitive prise au mois de juin. «Nous avons des perspectives favorables. Nous pouvons créer de l'emploi. Et aujourd'hui, nous sommes bloqués». Antoine Lagarde en appelle aux autorités aveyronnaises. «Il faut qu'elles se bougent». Pour sa part, le comité d'entreprise a sollicité un entretien auprès de la préfète. «Le personnel est inquiet», indique Antoine Lagarde, qui n'exclut pas d'en référer en haut lieu. Aujourd'hui, Nutergia emploie 90 personnes à Capdenac-Gare.
Nutrition cellulaire active
Nutergia se définit comme le laboratoire de la nutrition cellulaire active. Fondé en 1989 par Claude Lagarde, pharmacien biologiste, il s'inspire de la nature. «Nous détoxiquons les pollutions, qu'elles soient alimentaires ou environnementales», explique Antoine Lagarde, qui s'inscrit dans le même engagement et la même démarche éthique que son père. Nutergia va bientôt pointer dans le Top 5 français de son secteur d'activités.
Article paru sur le Midi Libre le 22-05-2013 - http://w1p.fr/113074
Le laboratoire menace de quitter l'Aveyron si la porcherie agricole voisine ne passe pas au "bio".
Schyzophrénie dans l’affaire de l’extension de la porcherie de Causse et Diège ! Après l’autorisation signée le 14 mars dernier par le préfet de l’Aveyron, c’est le laboratoire de produits pharmaceutiques naturels Nutergia qui passe à la contre-attaque.
Antoine Lagarde, directeur général, s’est montré très déterminé hier : "Si la porcherie se développe en industriel et non en bio, si l’Aveyron ne nous soutient pas, nous ne pourrons pas rester et nous devrons partir."
Décision définitive fin juin
Cet ultimatum vient à l’encontre de celui des abattoirs d’Arsac, qui traitent les porcs issus des élevages industriels : si la porcherie de Causse et Diège passe au bio, ils entendent déménager leurs activités vers le Tarn ou ailleurs ! Le ton monte à quelques semaines de l’échéance que s’est fixé M. Lagarde : "Nous prendrons une décision définitive d’ici à juin ou début juillet sur notre implantation future." Car l’entreprise, qui mise sur la naturalité de sa production, n’a pas l’intention de cohabiter sur un terrain mitoyen avec une porcherie industrielle.
45 emplois prévus sur 4 ans
Et Antoine Lagarde de rappeler : "Nous avions un projet d’extension sur ce site, pour y regrouper à la fois l’unité de fabrication, la recherche et développement, l’unité logistique installée pour l’instant à Villeneuve d’Aveyron, ainsi qu’un campus pour nos clients de toute l’Europe."
Avec, à la clef, la création de 45 emplois sur 4 ans, en plus des 153 actuels... et une première tranche de travaux évaluée à 3 millions d’euros.
Pourquoi cette soudaine crispation ? "Avant la décision du préfet, souligne M. Lagarde, nous avions même proposé de participer financièrement à la conversion en bio de la porcherie." Selon lui, Manu Cantos, président de la CCI de Rodez, s’était déclaré intéressé et en avait parlé au préfet. De même, Jacques Molières, président de la Chambre d’agriculture, avait affirmé vouloir développer l’agriculture bio dans le département de l’Aveyron.
Dénonciation du lobby agricole
"Chiche !", lui lance maintenant Antoine Lagarde, qui revendique de la part de son entreprise "une démarche citoyenne" basée notamment sur la non-pollution et le respect de l’environnement.
En fait, M. Lagarde regrette que "le lobby agricole ait gagné, alors que la porcherie ne créera aucun emploi." De plus, "ce monde agricole, qui n’a pas du tout une attitude responsable, fait peur aux élus. Il est contre nous, car nous remettons en cause leur modèle de développement."
En tout cas, le bonheur n’est pas encore dans ce pré-là.